La vente des œufs de Pâques qui commence normalement aux Rameaux n’a pas eu lieu à cause du confinement. Nous espérons commencer à les proposer à la vente lors de notre célébration de « déconfinement ». Il faudra d’ici là penser à les mettre en sachets. Par contre, l’EAP a pris la décision d’offrir des œufs aux résidents et au personnel des deux Ehpad de Romenay et Cuisery. La responsable de l’équipe de l’aumônerie locale s’y associe de bon cœur. Les œufs vont être apportés avec une petite carte souhaitant à chacun une heureuse fête de Pâques. Les animatrices des Ehpad se chargeront de la distribution.
Le besoin de prévoir une célébration communautaire fait l’unanimité, sachant que le Temps pascal dure 50 jours après la fête de Pâques. Nous aurons donc le temps d’organiser ce moment convivial où l’on se retrouvera pour resserrer les liens après notre isolement obligatoire.
Il nous faudra être très à l’écoute de la demande des familles qui ont eu le malheur de perdre un membre de leur famille durant le confinement. Les obsèques ont été célébrées très sobrement en respectant les consignes du confinement et nous leur proposeronsde s’unir à la communauté paroissiale lors d’une messe.
Les deux rencontres de préparation au mariage prévues à Tournus ont été annulées pour cause de confinement et il nous a fallu proposer aux couples de notre paroisse une autre manière de se préparer au mariage, en attendant de pouvoir les rencontrer chez eux. Sept courtes vidéos sur le sujet vont leur être envoyés dès la Semaine de Pâques, accompagnées chacune de 2 ou 3 questions en rapport à ces vidéos, de façon à les aider à réfléchir et discuter en couple sur ce qu’est le mariage, en tant que sacrement et moyen de vivre et de rayonner l’amour de Dieu.
La préparation au baptême a également été stoppée. Les prochains baptêmes sont prévus pour mai et pour l’instant ne sont pas annulés. Il faut que l’équipe garde le lien avec les familles et proposent une réflexion à partir de vidéos sur ce sacrement.
Toujours à cause du confinement, la soirée « bol de riz » n’a pas eu lieu et la collecte pour les Restos du cœur n’a pas pu se faire. L’EAP décide d’annuler pour cette année le don possible aux Restos du cœur.
Message de Pâques de Monseigneur Benoît RIVIERE, évêque d’Autun Aux habitants de Saône-et-Loire
La fête de Pâques prépare nos jours de demain !
Comment la fête de Pâques peut-elle être cette année une fête de retrouvailles familiales ? A quoi la foi chrétienne invite-t-elle ? Les catholiques vivent les célébrations de la Semaine Sainte dans leurs maisons. Beaucoup se retrouvent dans l’amour mutuel, se le disent et le redisent par téléphone, par écrans. Le Christ ressuscité n’est pas enfermé, il sort. Il transmet, sans aucun masque, son vivifiant souffle d’amour. Jésus, dans une solidarité bouleversante avec tous les hommes, est plus que jamais vivant !
C’est Pâques aujourd’hui ! C’est Pâques partout où l’homme ouvre son cœur à plus grand que lui-même ! En effet, entendre que la mort est vaincue par la croix, que la peur cède la place à la confiance, que la joie perdure plus profonde que la tristesse, c’est communier à Pâques. Le Christ ressuscité entre désormais dans nos lieux habituels, mieux, il les change en lieux inhabituels, je veux dire, en lieux où vient surgir sa joie !
Pâques nous rapproche les uns des autres
Dans l’humble tissu de nos conversations et de nos silences, il est le Vivant qui vivifie ! Il est la Parole qui fait entrer dans le pardon et dans la fête. Il est le présent éternel devenu homme, complètement et pour toujours. Il est celui en qui le mal trouve son point d’arrêt, mieux encore, celui en qui le mal est vaincu. En ce temps tellement inhabituel, Pâques nous rapproche étonnamment les uns des autres, dans une nouvelle conscience de la fragilité de notre commune humanité, humanité traversée par le grand désir de communiquer et d’aimer. La lutte contre le coronavirus est notre challenge commun. Je rends hommage aux personnes des premières lignes face à la pandémie. J’assure de ma profonde reconnaissance les soignants de notre département, de notre région particulièrement touchée. L’union de l’Eglise avec les personnes malades, est manifestée par la quotidienne proximité des aumôniers d’hôpitaux, d’EHPAD, de résidences de retraites. Elle jaillit aussi de la prière des croyants dont la force, toute invisible qu’elle puisse être, est réelle. Je veux exprimer particulièrement ma pensée personnelle d’évêque envers chaque famille endeuillée : qu’aucune larme ne tombe isolée au sol, mais qu’elle soit recueillie dans la paume ouverte de la Vierge Marie, puis transformée au creux de son cœur de consolation si uni à celui du Christ.
Espérance et fraternité
Notre confinement obligé et collectif est invitation à vivre dans le calme, la discrétion, l’amour du prochain. En cela, il marque cette période d’un contexte paradoxalement « pascal ». L’espérance et la fraternité sont les mots que je souligne et veux redire à tous les habitants de Saône-et-Loire. La fraternité ne se décrète pas. Elle ne fera jamais l’objet d’une loi ou d’un règlement. Elle vient spontanément : alors, cultivons-là ! Une charité inventive nous pousse à « sortir » par tous les moyens. L’espérance, c’est que « la France n’est pas que pauvre et fatiguée », comme le disait mon grand-père Edmond Michelet au sortir de la seconde guerre mondiale. Je crois que la France peut se révéler à nouveau à elle-même en cette période difficile. Comme pour Edmond Michelet, se retrouver en nation, c’est redevenir « hommes et femmes de l’initiative et de toutes les réconciliations », déjà maintenant et pour l’après-confinement. Les habitants de Saône-et-Loire ont toujours été courageux, souvent unis, portés par une histoire commune, que je rattache aux premiers temps de l’Eglise.
Pâques pour mieux vivre demain
Oui, cette année, ce jour de Pâques est difficile. Mais le jour de Pâques est tous les ans un jour spécial. Il prépare les jours suivants, nos jours de demain. « Chaque jour pousse l’autre », disait un ancien en temps d’épreuve. Pâques pousse l’année entière. Les chrétiens, en cette fête essentielle, se situent spirituellement déjà dans l’attente de ce qui viendra. J’invite chacun et chacune à vivre dès maintenant la joie de la résurrection promise, des joies à venir offertes à tout homme et femme. Ainsi par exemple, en joyeuse espérance, les futurs baptisés, les futurs mariés chrétiens, les futurs premiers communiants sont-ils conviés à vivre un peu plus longtemps leurs « fiançailles ».
Pâques nous trouve, cette année plus que jamais, mendiants de printemps et de lumière, mendiants de vérité et de paix. Pâques nous plonge dans la gratitude : envers l’auteur de la vie, envers les soignantes et les soignants, partout où la maladie abime et fait mourir. Pâques donne de dire très concrètement : oui, le Christ est vraiment ressuscité, et par sa croix, il a vaincu la mort et la peur ! Il nous attire dans le parfum de sa joie. Avec la nature en bourgeonnement, avec les vivants de toutes espèces, nous crions : « Auteur de la vie, gloire à Toi ! » Bonne fête de Pâques ! Beaux jours pour demain !