Profession de foi Montpont 9 juin 2019 Dimanche de la Pentecôte
Aujourd’hui c’est la fête de la Pentecôte. Pour nous les chrétiens, c’est un peu la fête du début de l’annonce de l’Évangile, le message de Jésus à tous les êtres humains. En effet, après la mort et la résurrection, de Jésus, les apôtres et tous les disciples avaient peur de subir le même sort que Jésus. Ce n’est qu’à partir de la venue de l’Esprit de Dieu sur eux qu’ils sont devenus de vrais messagers, les porte-paroles de Jésus, de sa vie et de son message. Si les apôtres deviennent des témoins, c’est de deux façons différentes. Ils vont essayer de vivre d’abord le message de Jésus et ils vont le transmettre. Les deux dimensions sont importantes.
Nous aussi, nous sommes des disciples, des apôtres de Jésus. Et en particulier vous les jeunes qui faites votre profession de foi aujourd’hui. Nous sommes donc invités à vivre ces deux dimensions : vivre l’Évangile et oser parler de lui de temps à autre quand on nous demande de témoigner. Vivre le message de Jésus, c’est ce qu’on peut désirer les uns pour les autres. Mais c’est aussi le plus difficile. Car Jésus nous invite à aimer sans relâche, à pardonner, à rechercher ce qui est juste, à nous mettre au service des plus faibles et des plus pauvres pour montrer que personne n’est oublié de l’amour de Dieu, c’est aussi agir et parler pour créer de l’unité et de la fraternité entre les êtres humains. C’est un sacré programme. Et un vrai défi pour chacun de nous. Vous les jeunes, votre profession de foi vous invite à vivre l’Évangile mais cela est aussi le cas de tous les adultes ici présents et qui veulent vivre leur baptême. Tous, on peut parler de Jésus mais si on ne vit pas d’abord son message on ne sera pas crédible. C’est pour cela que nous devons demander à Jésus de recevoir son Esprit. Car dans le monde qui nous entoure on peut très vite oublier son message.
Il n’y a jamais eu autant d’informations et parler d’amour et de pardon dans un monde qui est connecté su FB ou sur BFM TV avec tous les problèmes du monde n’aide pas vraiment à transmettre ce message.
Vivre le message de Jésus, c’est pourtant des gestes tout simples qui ne font pas de bruits dans les médias : rendre service à sa famille, à ses amis, à des copains et des copines. Écouter un collègue de travail qui n’a pas le moral mais aussi partager des moments de fête. Vivre l’Évangile c’est se demander pardon quand on s’est disputé, de ne pas penser d’abord à soi mais d’abord aux autres. Ce n’est pas ce qu’on vous apprendra en premier. Vivre l’Évangile ce n’est pas virtuel, mais c’est au contraire du réel, des gestes et des paroles d’attention.
Alors comment devenir des témoins. Pour cela il est important de rester en contact avec Jésus. Pour cela il y a pleins de chemins. Peut-être que vous priez dans votre lit le soir. Peut-être que vous lisez l’Évangile chaque jour. Vous savez, l’Évangile, c’est comme l’anglais. Si on ne le parle pas pendant 10 ans on l’oublie, aussi lire l’Évangile chaque jour ou une ou deux fois par semaine est essentiel pour accueillir et rester dans l’Église de Jésus. C’est aussi de partager avec des amis, au caté, à l’aumônerie des jeunes, dans une équipe d’adulte, ou un groupe de prière. C’est aussi de venir partager l’Eucharistie avec les chrétiens qui se retrouvent le dimanche.
Et puis de mettre en pratique ce qu’on comprend de l’Évangile. On ne peut pas tout connaître mais ce que tu sais, mets le en pratique. En effet, l’Évangile n’est pas fait pour rester comme un livre dans une bibliothèque ou un jouet dont on ne se sert plus. C’est une parole à vivre. Alors vivant de l’Esprit peut-être que quelqu’un vous dira : pourquoi vis-tu ainsi et vous pourrez témoigner de ce que vous connaissez de Jésus et de la façon dont vous essayez de le suivre.
sur les récentes découvertes archéologiques de l'église de Laives 2 statues du XVe siècle
À SAINT-MARTIN-DU-HAUT, UN ENSEMBLE ÉVOCATEUR DE LA STATUAIRE BOURGUIGNONNE DU XV° SIÈCLE
Datée par dendrochronologie de la première moitié du XIe siècle, l’église romane Saint-Martin-du-Haut est l’une des plus anciennes de la Bourgogne du Sud. Au pied du mur extérieur sud de la nef, à quelques centimètres sous la terre, les archéologues ont découvert des fragments de statues dont ceux de deux personnages en pierre calcaire.
Le premier, en deux morceaux, est une femme en pied, un peu plus petite que nature (1,20m). Son visage a été bûché mais sa tête conserve une longue chevelure ondulée. Son bras gauche soutient un livre ouvert et un pot à onguent traditionnellement associé à sainte Marie-Madeleine. Des traces de polychromie sont clairement préservées.
Le second personnage représente un moine sculpté grandeur nature, dont ne subsistent que la partie supérieure du torse, la tête et le bras gauche. Il est vêtu d’un habit monastique à capuchon. Sa tête est entière, hormis le nez qui a été bûché.
Ces deux statues, remarquablement exécutées, évoquent les modèles de la statuaire bourguignonne du début du XVe siècle issus des grands ateliers ducaux.
DES STATUES DÉSACRALISÉES À LA RÉVOLUTION ?
Outre les deux statues de pierre, 52 fragments de terre cuite ont été mis au jour, dont un porte la date de 1782. Cette date et les mutilations diverses infligées au moine et à sainte Marie-Madeleine, tendent à indiquer que ces statues ont été vandalisées sous la Révolution, puis enfouies à des fins de préservation.
Pour présenter ces objets au public, une importante phase de conservation curative est nécessaire. Des spécialistes vont procéder au nettoyage des restes de terre, à la consolidation des peintures adhérentes à la pierre et au collage des parties séparées, afin d’enrayer le processus de dégradation. Par la suite, une étude des pigments utilisés pour la polychromie devrait permettre d’examiner plus précisément les colorations successives des statues, pour confirmer leur rattachement aux ateliers des ducs de Bourgogne.
Leur restauration permettrait de les présenter au public lors de l’exposition itinérante conçue par la Cité des sciences et de l’industrie, en co-production avec l’Inrap, « Quoi de neuf au Moyen Âge ? » à l’abbaye de Tournus (juin-septembre), puis de façon pérenne à Laives, dans la chapelle de Lenoux (XVe siècle).
SOUTENEZ LE PROJET
L’Inrap fait aujourd’hui appel à la générosité des amoureux de l'art médiéval et aux bourguignons pour compléter le budget global de financement de cette restauration de 6 400€.