"Le village tient son nom des mots latins "Albergamentum, Albergium ou Albargagium" signifiant "hospice, gîte". L'origine du nom remonte au moyen âge, lorsque les moines de Tournus concédèrent des bois au sire de Bagé, seigneur de Cuisery, afin d'y construire des logis pour y recevoir des hôtes.

Avant le 14ème siècle, le territoire de l'Abergement était couvert de bois et de friches, la population ayant augmenté, le Duc de Bourgogne concéda ces terrains en "abergement" à des paysans pauvres, à condition de les mettre en culture pour y percevoir l'impôt.

Plusieurs hameaux furent créés, l'ensemble portant le nom de l'Abergement et ce nom fut prononcé pour la première fois en 1408. abergement

La chapelle vicariale, saint Christophe et saint Jacques, fut bâtie à la fin du 15ème siècle à la place d'un monument préexistant.

L'Abergement fut érigée en paroisse le 24 novembre 1777 grâce à un don de François Terrier, dernier vicaire perpétuel et premier curé de l'Abergement. Né à la Froidière, d'une famille riche, il avança les fonds nécessaires à l'érection en église paroissiale de la chapelle saint Christophe.

Avant cette date les hameaux de Loire, la Mare, le Fraigne, Breuil et la Villeneuve étaient rattachés à la paroisse de Loisy ; la Froidière et la Basse Froidière à celle de Préty.

Cette église fut contruite en plusieurs étapes. La population continuant à croître, il fallut agrandir la chapelle, un clocher fut élevé entre le vieux sanctuaire et la nouvelle nef ; nef de moyenne longueur et simplement plafonnée. Les transepts, plus récents, sont voûtés d'arêtes. La nef fut de nouveau agrandie (année indéterminée).

Le clocher fut surélevé en 1880 pour y installer les cadrans de l'horloge. Cette horloge est toujours en place dans le clocher,  elle fonctionne parfaitement. Son fonctionnement électrique a été réalisé par l'Abbé Clerc en 1980 et les cadrans changés en 1995.

Des travaux de restauration furent entrepris à plusieurs reprises. En 1979, réfection complète du clocher avec installation d'un paratonnerre et d'un nouveau coq.

En 1999 et 2000, remaniement des tuiles et réfection partielle de la charpente de la nef et du transept. La chapelle a, de nouveau, été recouverte en laves, comme à l'origine. Le vieil enduit recouvrant les murs extérieurs céda la place à un crépi de chaux et de sable, dit "pierres vues". Au cours de ces travaux, deux fenêtres murées seront remises à jour.

Les fenêtres furent remplacées par de nouveaux vitraux. A l'intérieur, remise en état de l'installation électriques et mise en place d'un chauffage électrique avec des panneaux radiants. En dernier lieu, le choeur changea d'aspect, embelli d'un nouvel habillage"

Gilbert Pernot (ancien Maire)