La commune de Jouvençon s'étend sur 630 hectares. Elle longe la Seille sur plusieurs kilomètres. Le hameau de Layer a souvent été lié à la vie de Brienne.
Les temps anciens
Des vestiges archéologiques ramassés au sol attestent que les bords de Seille sur Jouvençon ont été fréquentés dans les temps les plus anciens.
Au lieudit les Pérouses on a découvert après les labours de nombreux fragments de tuiles et de poteries divers. Ce site, qui,se trouve en face du château de Loisy, en un terrain sablonneux qui descend en pente douce sur la prairie, paraît receler des ruines de construction d'époque romaine sur un ou deux hectares.
Sur la colline dominant la Seille à quelque 500 mètres au nord des Perouses, sur des emplacements qui jouissent d'une très belle vue sur la vallée de la Seille, à la limite des territoires de Menetreuil et de Rancy, les labours ont fait apparaître il y a une vingtaine d'années une dizaine de restes d'habitats.
L'un des sites a été étudié par une fouille en 1978. Il s'agissait des restes d'une maison gallo romaine du 3ème siècle. Les dimensions de cette maison étaient de 2m sur 5m environ avec un auvent de pareille dimension sous lequel se trouvait le foyer.
À proximité de ces vestiges se trouve une source qui fournit encore de l'eau en toute saison.
Le chemin ancien vers Louhans suivait la rivière à flanc de colline. C'est sur cet axe antique que l'on trouve l'ancienne église de Jouvençon, et les églises actuelles de Rancy et de Bantanges.
L'église Saint Maurice
La première église de Jouvençon sous le vocable de Saint Maurice se trouve au nord du village sur un petit promontoire dominant la Seille. La tradition locale rapporte que cette église Saint Maurice servait de chapelle au seigneur qui demeurait immédiatement de l'autre côté de la rivière, sur Huilly sur Seille, dans une maison forte en un lieudit appelé la Mutte.
En 981, le seigneur Henri donna au Monastère de Tournus l'église Saint Jean d'Huilly avec réserve d'usufruit pendant sa vie, l'abbé et le couvent lui donnèrent la chapelle Saint Maurice de Jouvençon en compensation. Le château ayant disparu, les habitants de Jouvençon en firent leur église paroissiale .

En 1755 les habitants de Jouvencon se réunirent à la diligence de Joseph Vialet devant Boudier notaire à la Chapelle Thècle sous le chapiteau de l'Eglise de Brienne, l'église de Jouvencon s'étant écroulée. Cette réunion était causée par une difficulté avec les habitants de Layer. Le coût de la reconstruction de l'église s'élevait à 2222 livres. Les habitants de Layer étaient imposés pour 613 livres et ils ne voulaient payer que 520 livres. Bien entendu l'église Saint Maurice fut tout de même reconstruite.
En 1838, le conseil municipal considéra que le terrain en dessous de l'église risquait de s'ébouler et d'entraîner la destruction de l'édifice. De plus l'église était trop petite étant donné le nombre de paroissiens. Les dépenses de consolidation et d'extension auraient été énormes, il fallait notamment refaire le clocher. En conséquence, le conseil municipal décida d'acheter un terrain au centre du village et de construire une nouvelle église, avec un presbytère à côté.
On se servit de la démolition partielle de l'église Saint Maurice pour construire la nouvelle église. De l'ancienne église il ne subsista alors que le chœur qui a été aménagé comme une chapelle entière.
Le curé Vidal dans son rapport à l'évêque de 1905 indique que la chapelle Saint Maurice est un lieu de pèlerinage. On s'y rend processionnellement le troisième jour des Rogations, et individuellement le dimanche des Rameaux et le jour de Pâques.
Le curé précise que l'esprit des fidèles est généralement bon. Les essais tentés pour implanter les cultes dissidents ont avorté. Il n'y a dans le village en 1905 qu'une seule personne affiliée à la religion protestante.
L'instituteur de Jouvençon écrit à la fin du XIXème qu'il existe encore de vieilles habitudes , comme par exemple la fête des rats entre Noël et le Jour de l'An, ou la fête du feu que l'on célèbre le 5 février le jour de la Sainte Agathe. Ce jour là on fait brûler sur la pierre d'évier un morceau de buis béni : l'incendie ne détruira pas les maisons où cette fête est observée.
Les temps modernes
Jouvençon en grande partie et Layer furent sous l'ancien régime des villages de la Châtellenie de Cuisery. Ils figurent dans le compte rendu au duché de Bourgogne en 1306, il y a seulement trois feux à Jouvençon, le reste du hameau dépend de la seigneurie de la Villeneuve.
De nos jours la population de la commune se maintient. La fin du monde rural est compensée par des constructions nouvelles dans ce village calme et agréable . La scolarité des enfants est assurée de la maternelle au CM 2 en association avec LA GENETE et BRIENNE.